Ordovicien 515 à 442 Ma.
Trémadocien, Arénigien, Llanvirnien, Llandeilien, Caradocien, Ashgillien.
L'ordovicien doit son nom à l'ancienne tribu celtique des Ordovices, qui vivait dans la région du pays de Galles où affleurent des roches datant de cette époque, étudiées pour la première fois en 1879 par l'Écossais Charles Lapworth.
Les masses continentales correspondant aujourd'hui plus ou moins à l'Amérique du Nord (ancien continent baptisé Laurentia) et à l'Europe du Nord (un micro-continent appelé Baltica), séparées par la mer pendant la période précédente du cambrien entrent en collision pendant l'ordovicien, pour former la Laurasie. La chaîne des Monts taconiques, dont les restes sont visibles aujourd'hui dans l'est de l'État de New York, résulte de cette collision. Les mers peu profondes qui couvrent l'Amérique du Nord au début de l'ordovicien se retirent peu à peu, laissant derrière elles d'épais dépôts de calcaire. Une nouvelle avancée des mers vers le milieu de cette période est à l'origine d'épais dépôts de sables quartzeux et de nouvelles couches de calcaire.
Le climat de l'ordovicien est chaud et humide dans les territoires correspondant aujourd'hui à l'Amérique du Nord et à l'Eurasie, ces masses continentales étant situées entre l'équateur et le tropique du Capricorne. En revanche, le climat est nettement plus froid dans le Gondwana, qui se trouve au voisinage du pôle Sud. Des indices de glaciation enregistrés dans les roches ordoviciennes de l'Amazonie et du Sahara algérien attestent que ces régions étaient recouvertes par une calotte de glace à la fin de cette période.
Pour la première fois, des végétaux primitifs (probablement des mousses) et quelques animaux (des invertébrés fouisseurs analogues aux mille-pattes) commencent à coloniser la terre ferme. Toutefois, la vie reste encore très largement concentrée dans la mer.
La faune marine atteint une diversité jamais connue, avec plus de 500 familles représentées, dont la plupart n'existait pas au cambrien supérieur. Les graptolites (organismes planctoniques coloniaux aujourd'hui éteints), les coraux, les crinoïdes les mollusques bivalves, les limules et les bryozoaires apparaissent pendant cette période. Les trilobites et les brachiopodes sont abondants et les nautiloïdes (mollusques céphalopodes proches des nautiles actuels) connaissent une intense diversification. Les ostracodermes, les seuls vertébrés de cette époque, restent rares. Ces animaux à l'allure de poissons et au corps recouvert d'un bouclier osseux vivent sur le fond, filtrant l'eau ou la vase avec leurs branchies. En revanche, les conodontes, apparentés aux vertébrés, sont très répandus
Source Encarta 2008